Mois de la littératie financière et suivi des marchés

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Mois de la littératie financière et suivi des marchés

Mois de la littératie financière

Le mois de novembre est le mois de la littératie financière. Le gouvernement du Canada a lancé un mini site web pour l’occasion ou vous trouverez des outils pour faire votre budget, des calculatrices pour vous aidez à établir vos objectifs financiers ou des calculs hypothécaires.

Nous avons décidé de vous partager quelques sources d’informations que nous apprécions et que nous lisons ou écoutons régulièrement.

Lecture

  • La section finances personnelles de La Presse qui traite de questions du public.
  • La section Marchés de La Presse qui résume de manière simple les actualités du marché financier tous les jours.
  • Le site Les affaires et particulièrement les sections Bourse et mes finances
  • Les livres de Pierre-Yves McSween (En as-tu vraiment besoin?, Liberté 45 et La facture amoureuse)
  • Notre page Facebook et LinkedIn ou nous partageons de l’information financière deux fois par semaine

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Si vous avez vous aussi des sources d’informations qui méritent d’être connu et partagé, n’hésitez pas à nous les faire suivre, il nous fera plaisir de les partager aux autres clients.

Suivi des marchés

Résumé du mois

Le mois d’octobre aura été un mois bipolaire jouant fortement au yoyo. Après un début de mois très fort, les excellents chiffres d’emplois ont été vu par les marchés comme une mauvaise nouvelle. Cela confirmer que l’économie roulait à plein régime, renforçant les probabilités de fortes hausses des taux d’intérêt d’ici la fin de l’année.

Cependant, l’inflation a commencé à montrer des signes d’essoufflements avec une légère baisse au Canada et aux États-Unis, prouvant que les hausses de taux commencent à effectuer leur travail. Cette annonce combinée aux résultats financiers du 3e trimestre meilleurs que prévus ont envoyé un signe d’espoir au marché qui est repartie à la hausse sur les deux dernières semaines du mois. Il n’y a que les grands titres de technologies (Google, Apple, Facebook/Meta, Amazon et Microsoft) qui ont fortement déçu, impactant le NASDAQ et le S&P500 lors de la dernière semaine du mois.  

La hausse de taux au Canada a été moins haute que prévue, 0.5% à la place de 0.75% et le discours de la banque centrale a laissé sous-entendre un ralentissement des hausses taux, voir une pause. Le discours de la FED aux États-Unis a aussi été moins stricte qu’à la fin septembre laissant là aussi espérer une hausse de seulement 0.5% en novembre. Nous nous attendons à ce que les taux directeurs finissent l’année entre 4% et 4.25% alors qu’au début du mois, nous nous attendions à finir entre 4.5% et 5%.

Finalement, le marché chinois a fortement corrigé durant le mois d’octobre. Les annonces de confinements de plusieurs villes dû à la COVID ainsi que l’entêtement de la politique de COVID zéro ont découragé les investisseurs. Le discours après le 20e Congrès du Parti communiste indiquant le maintient d’un développement sain des marchés boursiers et obligataires n’ont pas entrainé un enthousiasme mais plutôt renforcer les doutes sur l’économie chinoise.

États-Unis :

Le S&P 500 et le NASDAQ ont affiché des gains solides pour la deuxième semaine consécutive, et le Dow a enregistré son quatrième résultat positif consécutif, bondissant de près de 6 % pour dépasser largement ses pairs. Les résultats mitigés de certaines grandes entreprises technologiques ont pesé sur la progression hebdomadaire du NASDAQ.

À l’approche du pic de la saison des résultats trimestriels, les marges bénéficiaires continuent d’être réduites, le secteur de l’énergie constituant une exception notable. Selon FactSet, les marges des entreprises du S&P 500 devraient avoisiner les 12 % en moyenne au troisième trimestre. Si ce chiffre se maintient d’ici à la publication de tous les rapports trimestriels, il s’agirait du cinquième trimestre consécutif de baisse des marges bénéficiaires.

PIB Q3 2022 : Le département du commerce a publié sa première estimation de la croissance du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre, qui montre que l’économie a progressé à un taux annualisé de 2,6 %, ce qui est supérieur aux estimations consensuelles d’environ 2,4 % et constitue la première lecture positive de cette année.

La résistance des dépenses de consommation et des investissements des entreprises, ainsi que l’augmentation des dépenses publiques, ont contribué à compenser la forte baisse de l’investissement résidentiel – peut-être la première victime évidente des hausses de taux de la Fed. Les ventes de logements en attente ont chuté de 10,2 % en septembre, leur plus forte baisse mensuelle depuis les premiers jours de la pandémie.

L’inflation de base PCE américaine s’accélère tandis que les consommateurs font preuve de résilience :

Un indicateur de base de l’inflation américaine s’est accéléré en septembre, tandis que les dépenses de consommation sont restées résistantes, indiquant des pressions généralisées sur les prix et une demande solide qui renforcent les arguments de la Réserve fédérale en faveur d’une nouvelle hausse importante des taux d’intérêt la semaine prochaine.

L’indice des prix des dépenses de consommation personnelle excluant l’alimentation et l’énergie, une mesure clé de l’inflation sous-jacente suivie par la Réserve fédérale, a augmenté de 0,5 % par rapport au mois précédent, selon les données du Département du commerce vendredi. Par rapport à l’année dernière, l’indice a augmenté de 5,1 %, une hausse par rapport au mois précédent, mais légèrement inférieure aux prévisions des économistes.

L’indice global des prix PCE a augmenté de 0,3 % au cours du mois et de 6,2 % par rapport à l’année précédente, ce qui reste bien supérieur à l’objectif de 2 % de la banque centrale.

Le taux d’épargne est tombé à 3,1 % en septembre, juste au-dessus du taux le plus bas depuis 2008, selon le rapport du département du commerce.

Dans le sillage de la récente flambée des taux hypothécaires, une mesure clé de l’activité de vente sur le marché immobilier a chuté bien plus que prévu. Vendredi, la National Association of Realtors a fait état d’une baisse de 10,2 % des ventes de logements en attente par rapport au mois précédent. Les économistes avaient prévu une baisse d’environ 4,0 % en moyenne.

Le tableau de droite ci-dessous montre que chaque ville de l’indice Case-Shiller des 20 villes a enregistré une baisse des prix des logements en août. La dernière fois que les 20 villes ont baissé en un seul mois, c’était en mars 2011. San Francisco affiche la plus forte baisse des prix jusqu’à présent, soit -8,2 % par rapport au sommet atteint en mai.

L’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan pour les États-Unis a été révisé à la hausse à 59,9 en octobre 2022, contre 59,8 précédemment. Le sous-indice des conditions actuelles a été révisé à la hausse, passant de 65,3 à 65,6, tandis que l’indicateur des attentes a été confirmé à 56,2. Le taux d’inflation médian attendu pour l’année à venir a augmenté à 5,0 %, avec des augmentations signalées pour l’âge, le revenu et l’éducation. Le mois dernier, les prévisions d’inflation à long terme sont tombées en dessous de la fourchette étroite de 2,9-3,1 % pour la première fois depuis juillet 2021, mais depuis, les prévisions sont revenues à 2,9 %. L’incertitude concernant les anticipations d’inflation reste élevée, ce qui indique que les anticipations d’inflation sont susceptibles de rester instables dans les mois à venir.

Taux obligataires :

Le taux de l’obligation du Trésor américain à 10 ans a baissé, mettant fin à une série de 12 semaines de gains qui ont porté le rendement à son niveau le plus élevé depuis 2008. Il s’est établi à environ 4,02 % vendredi après avoir brièvement atteint 4,33 % la semaine précédente. Au début de la série de hausses, début août, le rendement était d’environ 2,60 %.

Le marché obligataire s’attend maintenant à 81,3% de probabilité que le taux directeur américain termine l’année dans la fourchette de 3,75 – 4,00%.

Canada :

L’indice composé S&P/TSX était en hausse de 0,4 % à 19 350 vendredi, gagnant pour la sixième séance consécutive et en voie d’enregistrer une progression de 3 % sur la semaine, alors que les investisseurs ont digéré les nouvelles données sur la croissance et évalué leur impact sur les attentes de resserrement de la Banque du Canada.

Les estimations préliminaires indiquent que l’économie canadienne a progressé de 0,4 % au troisième trimestre de l’année, marquant le cinquième trimestre consécutif de croissance, bien que le plus lent.

Les actions technologiques ont mené les gains sur le front des entreprises, prolongeant le rallye après que la Banque du Canada ait augmenté les taux de 50 points de base, plus lentement que prévu. Les actions du secteur de l’énergie ont également évolué dans le vert, soutenues par une forte hausse hebdomadaire des prix du pétrole brut.

Hausse du taux directeur :

La Banque du Canada a ralenti de manière inattendue le rythme de ses hausses de taux d’intérêt alors que l’économie du pays frôle la récession, bien que l’inflation soutenue signifie qu’elle prévoit toujours d’augmenter à nouveau les coûts d’emprunt.

Les décideurs, dirigés par le gouverneur Tiff Macklem, ont augmenté le taux de référence du financement à un jour de 50 points de base pour le porter à 3,75 % mercredi, soit moins que les 75 points de base attendus par les marchés et la plupart des économistes. La banque centrale a augmenté les taux de trois quarts de point de pourcentage le mois dernier, et d’un point de pourcentage complet en juillet.

Bien que les responsables aient conservé un langage relativement ‘’hawkish’’ en matière de lutte contre l’inflation, cette décision surprise soulèvera des questions quant à la volonté de Macklem d’infliger de nouveaux dommages à l’économie canadienne. D’autres banques centrales pourraient également s’inspirer de leur homologue canadienne pour tenter de déterminer dans quelle mesure elles doivent continuer à resserrer leur politique monétaire.

La banque a revu à la baisse ses prévisions de croissance, prévoyant que l’expansion économique va stagner et peut-être même se contracter au cours des prochains mois. La Banque du Canada s’attend également à ce que l’inflation tombe brusquement sous la barre des 3 % d’ici la fin de l’année prochaine – à l’intérieur de sa fourchette cible pour la première fois depuis le début de 2021 – car la hausse des coûts d’emprunt freine les dépenses.

Les décideurs canadiens ont augmenté les taux d’intérêt de 3,5 points de pourcentage depuis mars, ce qui constitue l’un des cycles de resserrement les plus vigoureux de l’histoire de la banque centrale. Les négociants sur les marchés des swaps au jour le jour prévoient toujours deux autres hausses dans les mois à venir, mais avec le mouvement plus faible de mercredi, ils s’attendent maintenant à un taux final (terminal rate) de 4,25 %, contre 4,5 % avant la décision.

Croissance du PIB canadien :

Selon les estimations préliminaires, l’économie a progressé de 0,4 % en glissement trimestriel au troisième trimestre de 2022, ce qui indique une croissance de 0,1 % en septembre par rapport à août.

En septembre, l’expansion de l’extraction de pétrole et de gaz, de l’industrie manufacturière et du secteur public a plus que compensé la baisse de l’activité dans la construction. En ce qui concerne le mois d’août, le PIB a également augmenté de 0,1%, ce qui est supérieur aux estimations préliminaires d’un décrochage. Une croissance a été observée dans 14 des 20 secteurs industriels, l’augmentation de la production dans les industries productrices de services (0,3 %) ayant compensé la baisse dans les industries productrices de biens (-0,3 %). Des augmentations ont été observées dans le secteur du commerce de détail (1,2 %), principalement en raison de la hausse de la production des stations-service (6,9 %) et des magasins d’alimentation et de boissons (1,2 %). En revanche, la construction a baissé (-0,7%) pour le cinquième mois consécutif en août, sous la pression de la contraction des activités d’ingénierie et de construction (-0,9%).

Économies européennes :

Les actions en Europe ont fortement progressé grâce à l’espoir que les banques centrales pourraient ralentir le rythme des hausses de taux d’intérêt. En monnaie locale, l’indice paneuropéen STOXX Europe 600 a terminé la semaine en hausse de 3,65 %. Les principaux indices boursiers ont également progressé. L’indice DAX allemand a progressé de 4,03 %, l’indice CAC 40 français de 3,94 % et l’indice FTSE MIB italien de 4,46 %. L’indice FTSE 100 du Royaume-Uni a gagné 1,12 %.

La Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux d’intérêt directeurs pour la deuxième fois consécutive, de 0,75 point de pourcentage, et a déclaré qu’elle pourrait être amenée à les augmenter encore pour juguler une inflation encore « beaucoup trop élevée ». Cette situation survient au moment même où la probabilité d’une récession augmente.

Le taux de dépôt s’établit désormais à 1,5 %, son niveau le plus élevé depuis 2009.

« L’activité économique dans la zone euro est susceptible d’avoir ralenti de manière significative au troisième trimestre », a déclaré la présidente Christine Lagarde lors d’une conférence de presse, décrivant une « probabilité plus élevée de récession ».

Les risques qui pèsent sur les perspectives de croissance sont « clairement » orientés à la baisse, selon Mme Lagarde, qui a décrit la hausse du coût des prêts pour les consommateurs et les entreprises, ainsi que la baisse de la confiance.

Les projections des économistes – L’économie va se contracter alors que l’inflation continue de grimper en flèche :

L’activité des entreprises de la zone euro :

L’économie de la zone euro a accentué son ralentissement au début du quatrième trimestre, le taux de déclin étant le plus rapide depuis avril 2013, sauf en cas de pandémie, l’indice PMI flash passant de 48,1 à 47,1.

En effet, l’industrie manufacturière, et en particulier les secteurs à forte intensité énergétique, ont enregistré la plus forte baisse de production, mais l’activité des services a également continué de chuter à un rythme accéléré dans un contexte de crise du coût de la vie et d’incertitude économique générale.

L’Allemagne a enregistré la plus forte contraction économique, tandis que la croissance en France a stagné.

L’indice PMI flash d’octobre est cohérent avec une baisse du PIB à un taux modeste d’environ 0,3 %, mais la demande est en forte baisse et les entreprises sont de plus en plus préoccupées par des stocks élevés et des ventes plus faibles que prévu, surtout à l’approche de l’hiver. Les risques sont donc orientés vers une accélération du ralentissement vers la fin de l’année.

Royaume-Uni :

Au Royaume-Uni, l’activité des entreprises a chuté pour le troisième mois consécutif en octobre, l’incertitude politique accrue et la volatilité des marchés financiers s’ajoutant aux vents contraires économiques du pays que sont la crise du coût de la vie et le Brexit. Le taux de déclin s’est accéléré pour devenir le plus rapide depuis janvier 2021, l’indice PMI flash passant de 49,1 en septembre à 47,2. Plus important encore, si l’on exclut les mois de fermeture pour cause de pandémie, la baisse a été la plus forte depuis le sommet de la crise financière mondiale en mars 2009. Les comparaisons avec le PIB indiquent que le dernier indice PMI est globalement cohérent avec la contraction de l’économie britannique à un taux trimestriel de 0,4 %.

Chine :

Les marchés boursiers chinois ont reculé, le sentiment des investisseurs étant atténué par de nouvelles mesures de confinement liées au COVID dans plusieurs régions du pays. Plusieurs villes chinoises ont doublé les mesures de restriction liées au COVID-19 après que le pays ait signalé trois jours consécutifs de plus de 1 000 nouveaux cas à l’échelle nationale.

Les données ont également montré que les bénéfices des entreprises industrielles chinoises ont diminué à un rythme plus rapide en septembre. L’indice composite de Shanghai a chuté de 4,05 %.

Les inquiétudes concernant la croissance ont ébranlé les investisseurs malgré des données du PIB meilleures que prévu pour le troisième trimestre. L’économie chinoise a progressé de 3,9 % en juillet-septembre par rapport à l’année précédente, soit une croissance plus rapide que celle de 0,4 % enregistrée au deuxième trimestre.

Les ventes au détail ont augmenté de 2,5 %, ce qui ne correspond pas aux prévisions d’une augmentation de 3,3 % et constitue un ralentissement par rapport au rythme de 5,4 % enregistré en août. Les exportations ont augmenté de 5,7 % par rapport à l’année précédente en septembre, dépassant les attentes mais atteignant le rythme le plus lent depuis avril. Les importations ont augmenté d’un faible 0,3 %, ce qui est inférieur aux estimations de croissance de 1,0 %.

Après la clôture du 20e Congrès du Parti communiste, la Banque populaire de Chine et l’Administration nationale des changes ont publié une déclaration commune indiquant qu’elles maintiendraient le développement sain des marchés boursiers et obligataires.

Comme le montre le graphique ci-dessous, il s’agit du pire mois de l’indice MSCI China versus le MSCI World, avec l’écart (en pourcentage) le plus important depuis 1999 ce mois-ci.

La déroute incessante a également poussé la valorisation de l’indice MSCI China par rapport à ses pairs mondiaux à un niveau record, ce qui suggère que certains acheteurs pourraient considérer les niveaux actuels comme trop attrayants pour être ignorés.

Sources: Placements Mackenzie, Barron’s, Reuters, Bloomberg, FactSet, CNBC, tradingeconomics, Moody’s.

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